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TERME PRÉFÉRENTIEL
Ruban (objet)  
DÉFINITION
  • Subst. masc. De l’ancien français riban, issu du néerlandais ringband. Le ruban de soie constitue une catégorie à part de la soierie proprement dite, avec laquelle il a de nombreux points communs. Il se différencie par une question de largeur puisque préparation et emploi de matières, jeux de fils ou armures, façonnage ou décor, reposent sur les mêmes principes de tissage. On s'est évertué depuis longtemps à exécuter en rubans tous les genres de soieries, taffetas, satins, armures, velours, gazes, mélanges d'armures, rayés, filetés, quadrillés, barrés, façonnés à grands et petits dessins, moirés, gaufrés, plissés, imprimés sur chaîne ou directement, depuis la légère "faveur" et la minuscule "comète" jusqu'aux larges "ceintures", en passant par une série graduée de tailles. Il existe une grande variété des jeux et des emplois de fils, dans le coloris. On fait des rubans d'or, d'argent, de soie mélangée avec la schappe, la laine, le coton, le fil, la soie artificielle. Il n'y a pas à proprement parler de rubans teints en pièces, en raison des difficultés que présentent la teinture et l'apprêt avec les largeurs si réduites. Cette fabrication s'exerça fort anciennement en Hollande, Italie, Angleterre, Allemagne ou Suisse. Elle s'installa à Lyon, à Tours et à Paris, puis dans le Forez, à Saint-Chamond et à Saint-Etienne, pour prendre dans cette dernière ville un développement qui lui a donné une réputation mondiale. Ribandiers, tissotiers, passementiers (ces trois appellations étaient équivalentes) étaient formés en corporations qui monopolisaient non seulement les rubans mais aussi certains autres accessoires du vêtement et de la garniture, galons, tresses, passements, franges, etc., et ces associations subirent de fréquents changements d'attributions. Pendant longtemps fon employa le métier à basses lisses pour les rubans unis et de hautes lisses pour ceux façonnés ou à dessins. A Zurich, le métier à plusieurs pièces reçut la consécration définitive, attestée par le nom qu'il conserva depuis : métier à la zurichoise. Il fut adopté à Saint-Étienne et fut l'objet de maintes modifications. Puis, on s'efforça d'y appliquer la mécanique Jacquard pour produire des rubans façonnés. Sous la Révolution, fut installé à Saint-Étienne le métier à fabriquer les rubans velours, à doubles pièces superposées et à rasoir automatique par les fabricants Thiollière, Duchamp et J.-B. David.
CONCEPT GÉNÉRIQUE
CONCEPTS ASSOCIÉS
BIBLIOGRAPHIC CITATION
  • Algoud, Henri. Grammaire des arts de la soie. Paris: Jean Schemit, 1912, p. 147-150
  • Baum, Maggy et Boyeldieu, Chantal. Dictionnaire encyclopédique des textiles. Paris: Eyrolles, 2018, p. 547
  • Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers par une société de gens de lettres, Diderot, Denis et Le Rond dit D'Alembert, Jean (dir.), Paris : Briasson, David L'aîné, Lebreton, Durand,1751-1772, https://artflsrv03.uchicago.edu/philologic4/encyclopedie1117/navigate/14/2622/?byte=5002555
  • Falcot, Pierre. Traité encyclopédique et méthodique de la fabrication des tissus. Tome 1, Elbeuf: l’auteur, Mulhouse: Risler, 1852, p. 347-362
TRADUCTIONS
Ribbon (object)

anglais

Cinta (objeto)

espagnol

Nastro

italien

cintura
cintino
URI
http://data.silknow.org/vocabulary/147
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CONCEPT PROCHE
EQUIVALENCE EXACTE
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