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Style Louis XV  
DEFINITION
  • Loc. masc. Le style Louis XV connaît trois grandes phases : une phase de préparation avec le style Régence ou style Rococo (1715-1730), une phase d'épanouissement du style rocaille, ou le style Louis XV proprement dit (1730-1750), et une phase de réaction ou style Transition (1750-1774) qui passe par l'épuration des formes rocaille et une imitation des formes antiques. Il ne s'agit plus d'un style officiel (contrairement au style Louis XIV), mais d'un style qui est le fait d'artistes servant une clientèle privée qui souhaite confort, intimité et agrément. Dans l'architecture intérieure, on favorise ainsi des pièces plus petites (boudoirs, petits salons, cabinets). Les arts décoratifs montrent des formes plus légères et discrètes, très raffinées. Le style Louis XV débute avec le style rocaille, art du contraste et de la surprise. Les ornements de cette période priviliégie l'abondance, la courbe et l'asymétrie. Le rocaille se "symétrise" dans les années 1740 et atteint sa pleine maturité dans les années 1751-1753. Les motifs décoratifs, fleurs, feuilles d'eau, coquilles, dragons, roseaux palmiers, sont alors disposés plus symétriquement. C'est le plus pur style Louis XV, avec sa nuance, son équilibre et son élégance. Une forme de réaction au style rocaille apparaît dans les années 1753 à 1760, avec l'introduction d'éléments plus classiques : on lui donne alors l'épithète de "rocaille symétrisé classicisant". Progressivement, on va glisser dans une phase de transition, qui annonce le style Louis XVI et marque le déclin du style Louis XV. Ce style combine alors de manière harmonieuses élements rocaille et éléments classiques. Le style Louis XV voit évoluer le répertoire des motifs. On passe de la fleur décorative et symbolique comme le lis ou le tournesol, à la fleur au naturel comme la rose, la petite fleur des champs, la primevère, l'oeillet. On retrouve également le palmier et la feuille d'acanthe. L'arabesque envahit le textile, dans les bordures de tapisserie, les encadrements, les garnitures des sièges. La coquille est également un motif très à la mode. Se manifeste aussi un certain goût pour le "bizarre" avec l'utilisation du bestiaire fantastique, permettant de produire des formes zooomorphes fantastiques. Les thèmes de la fable sont aussi à la mode, tout comme le thème de la pastorale - surtout la pastorale galante. Les thèmes exotiques sont également très appréciés, et s'expriment à travers la chinoiserie. Les tissus vont envahir les appartements, avec des couleurs gaies, vives et fraîches. Les commandes royales sont nombreuses, notamment aux manufactures de Lyon et de Tours pour la soie. Des nouveautés techniques cherchent d'ailleurs à améliorer la production des soieries. En 1733, Jean Revel invente la technique dite des points rentrés qui, par l'interpénétration des fils de trame, permet d'obtenir des effets de modèles naturalistes. En 1747, le premier métier automatique pour les étoffes unies, bientôt adapté aux étoffes brochées, est mis au point par Vaucanson. Mais l'invention se trouve surtout dans le décor des étoffes : un traitement plus naturaliste, et une décoration qui suit la mode de la pastorale et de la chinoiserie, remplacent les grandes compositions symétriques et opulentes du siècle précédent. Les meubles se garnissent de lampas, brocarts, taffetas, gros de tours, satins. Mais la concurrence des tissus imprimés est forte, à tel point qu'on les interdit à l'importation. Les indiennes sont en effet très appréciées : on raffole du "chitte" puis "chintz", importé par la Compagnie des Indes. Dans le costume, la Fabrique lyonnaise développe au début du règne de Louis XV un style charnu et naturaliste pour le décor des soieries ; ensuite ce sera une ornementation plus légère, avec des ornements floraux qui s'allient à des rubans imitant la dentelle. De nouveaux modèles d'ornementation assure également le succès de la Fabrique lyonnaise. Jean Pillement, auteur des Fleurs idéales, est le créateur de stylisations florales et de chinoiseries. La broderie connaît aussi son heure de gloire, sur les taffetas, satins, velours, et mêle la soie à l'or et à l'argent.
BROADER CONCEPT
BIBLIOGRAPHIC CITATION
  • François Boucher, Histoire du costume en Occident, Paris : Flammarion, 1996
  • Jean-François Barrielle et al., Les styles français, Paris : Flammarion, 1998.
  • Sophie Mouquin, Le style Louis XV, Paris : Les Editions de l'Amateur, 2004
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